Les espaces verts urbains sont des lieux de santé publique et des vecteurs d’activité économique selon le préambule du rapport ASTERES pour le compte de l’Union Nationale des Entreprises du Paysage (mai 2016), dont voici un extrait.
Les villes sont souvent opposées à la nature et aux grands espaces. Le végétal serait alors une caractéristique des campagnes et des aires sauvages, mais non des villes. La nature est cependant bien présente en ville, à divers degrés. Qu’il s’agisse de parcs, de jardins, d’aires de loisirs et de sport, de sentiers, de rives ou de simples accotements végétalisés, les espaces de verdure s’accompagnent d’une multitude de bienfaits pour les populations citadines, pour le développement durable et pour l’économie locale. La littérature scientifique et économique apporte aujourd’hui de nombreuses preuves des bénéfices associés : Les espaces verts favorisent la santé des habitants en apaisant le stress et en encourageant les activités physiques. Lieux de rencontres, les parcs, jardins et aires de loisirs renforcent le sentiment d’appartenance aux quartiers, et plus large- ment à la communauté. Véritables usines biologiques, les espaces de verdure contribuent naturellement à l’évacuation des eaux pluviales, ainsi qu’à la dépollution des eaux, de l’air et des sols. Ils favorisent la biodiversité au cœur même des grandes agglomérations.
Sur le plan économique, la ges- tion des espaces verts implique de nombreux emplois locaux. À ceux-ci s’ajoutent des emplois indirects liés à une meilleure attractivité démographique, touristique et économique des villes et des quartiers.
Les espaces verts urbains sont des biens collectifs gratuits. Hors de tout marché, les services qu’ils assurent (loisirs, rencontres, traitements biologiques, attractivité…) n’ont en effet aucun prix. Leur valeur économique est en conséquence largement sous-estimée. Leurs coûts d’investissement et d’entretien sont en revanche bien connus des élus locaux. De cette asymétrie résulte un sous-investissement en infrastructures vertes en dépit d’une demande sociale forte. Consciente de cette limite, l’Union nationale des entreprises du paysage (UNEP) souhaite que soient enfin reconnus les services de santé publique rendus par les espaces verts ainsi que leur valeur économique « réelle ». Le présent rapport, réalisé par le cabinet d’analyse économique et de conseil Asterès, présente de manière pédagogique la « véritable » valeur de la nature en ville.