Encore un énorme gaspillage de la Ville de Paris;

En 1930 Paul Langevin participe au développement de la renommée de l’école, dont il est le directeur, en favorisant le développement de la recherche au sein de l’école. Il lance les travaux de construction de nouveaux bâtiments qui se développeront sur environ 7 000 m2.

Entre 2000 et 2013, grâce au prix Nobel de Pierre-Gilles de Gennes et à sa notoriété, l’école peut construire une surélévation des bâtiments « 1930 » sur 2 niveaux et effectuer la rénovation de locaux situés au centre du terrain qu’elle occupe.

En 2018, on s’apprête à détruire 17 000 m2 de planchers de bâtiments, notamment tout ce qui a été construit entre 1930 et 2013, pour «répondre», dit-on, «aux besoins des chercheurs et des élèves», qui de leur côté, semblent ne demander que des rénovations intérieures de leurs locaux! L’établissement dispose actuellement de 29 000 m2 de plancher. Le projet de la ville prévoit une extension à 34 200 m2, soit seulement 5 200 m2 d’espace gagné. Or en fin de projet, ces 5 200 m2 de surface gagnés seront reperdus par l’école qui doit restituer à la Ville de Paris, 1/3 de son espace actuel soit 7 500 m2. Une rénovation de l’école est sans nul doute nécessaire, cette école, mondialement connue, a besoin de s’adapter à son époque. Mais est-il indispensable, pour la moderniser, d’en détruire 17000m2? La mairie de Paris a-t-elle les moyens de s’engager dans le financement de cette opération de 176 M€ ?

Face à toutes les incohérences constatées dans ce dossier de permis de construire accordé à l’ESPCI, SOS Paris, l’association ARRBELV et 11 riverains ont déposé des recours afin d’obtenir un projet plus modéré portant sur la totalité des bâtiments existants, respectant son patrimoine tout en permettant une continuité dans la modernisation du campus en harmonie avec son passé.

Marie-Christine Chevalier
Présidente de l’ARRBELV