Non à la «bétonnisation» de Paris et à la destruction des arbres. Non aux atteintes à la qualité de la vie et à l’écosystème.

« Un plan biodiversité pour Paris », « un plan climat pour Paris », « la mairie de Paris vous offre des arbres », d’excellentes intentions mais une toute autre réalité : des permis de construire destructeurs d’espaces verts et d’arbres plus que centenaires accordés en nombre dans la capitale et en particulier dans le 5e arrondissement.

Dans le cadre de la rénovation de L’ESPCI (voir bulletin 101 et l’article ci-dessus), la ville de Paris est à l’origine d’un projet qui comporte la démolition de 17500m2 de bâtiments et la destruction de 50 arbres de plusieurs dizaines d’années.

Selon certains documents administratifs, un espace qui comporte 50 arbres (47 arbres et plusieurs arbustes) est considéré comme « peu végétalisé ». Pour justifier leur destruction on les décrit comme étant d’espèces « communes » peu diversifiées même si l’on compte une douzaine d’essences différentes. Quant aux arbres remarquables, s’ils « sont situés dans l’emprise d’un projet… ils ne peuvent donc être conservés » !

Enfin «pour réaliser un jardin avec une véritable unité… l’abattage de l’ensemble des arbres apparaît inévitable »…! Ce même projet va mettre en péril des arbres centenaires situés dans les jardins de maisons mitoyennes et qui sont actuellement des refuges pour la faune.

En février 2016 un permis de construire a été accordé au propriétaire-promoteur de l’immeuble du 7 rue de Navarre pour l’édification dans la cour jardin d’une maison particulière de quatre niveaux (!), sacrifiant ainsi les arbres centenaires de l’îlot Navarre-Lacépède. Ce n’est pas le projet de toit «végétalisé» qui compensera la disparition presque totale du jardin actuel et la destruction de ses arbres magnifiques. Les riverains regroupés en association viennent de mettre en ligne une pétition sur Change.org intitulée «Sauvons les arbres de l’îlot Navarre » qui approche des 900 signatures.

L’urbanisation à outrance et la privatisation de certains espaces verts (une partie du Bois de Boulogne) mettent actuellement en péril l’environnement des Parisiens, de façon plus ou moins visible. On s’aperçoit souvent trop tard des constructions privées ou publiques qui s’opèrent à l’intérieur des immeubles ou de certains îlots, au détriment du bien-être et de la santé des riverains ainsi privés de végétation. Il est essentiel de préserver des oasis de verdure en plein cœur de la ville.

La Ville de Paris, en les acceptant, est complice de ces « destructions massives » qui menacent l’équilibre écologique et la qualité environnementale de notre quartier et de notre ville. Les quelques petits arbustes et végétaux qui viendront peut-être remplacer les arbres centenaires ne compenseront pas ce massacre.

Signez la pétition

Pétition « Sauvons les arbres de l’îlot Navarre » (lien)

Marie-Christine Chevalier
présidente de l’ARRBELV