La présence d’espèces protégées sur ce site est un obstacle à la réalisation des travaux prévus si aucune dérogation n’a été validée : c’est ce que l’association FNE Paris s’attache à faire valoir. Mais surtout un voeu concernant la préservation du TEP contre le bétonnage total de la parcelle a pu être voté grâce à un intéressant renversement de majorité au sein du Conseil de Paris de décembre. Que soient remerciés les élus qui ont choisi de voter ce vœu même si celui-ci n’entrave pas complétement la poursuite des travaux ! Cette fronde signe très probablement les couleurs de la prochaine campagne municipale. Il devient urgent en effet de débattre des contradictions inhérentes aux questions d’urbanisme. L’enjeu climatique impose une remise en cause du bétonnage à outrance. Le prétexte de vouloir toujours plus de logements ou de bureaux (malgré les 1.850 millions de m2 vides à Paris et à La Défense) est une fuite en avant qui crée les conditions d’insoutenabilité du modèle de développement parisien : les conséquences de la surdensification sont trop graves face à la nécessité vitale de protéger l’environnement et tout simplement les conditions de notre survie ou d’un futur possible.
Christine Nedelec