Remerciements à Monsieur Jacques Boutault, maire du 2e arrondissement, qui nous a si aimablement prêté la salle des mariages de sa mairie.

Ordre du jour :

1. Rapport moral

2. Rapport financier

3. Lecture et vote des résolutions :

• L’assemblée générale approuve le rapport moral et donne quitus au président

• L’assemblée générale approuve le rapport financier, avec 1 abstention, et donne quitus au trésorier

• Renouvellement du Conseil d’Administration :

La moitié des administrateurs est renouvelée :

Christine Fabre, François Loyer, Christine Nedelec, Jan Wyers

• Installation de deux nouveaux administrateurs : Jean-Pierre Courtiau et P. Khayat

• L’assemblée donne tout pouvoir au Président et au Conseil pour représenter SOS Paris et ester en justice.

4. Débats et questions diverses

Une intervention d’un adhérent souligne l’absence de mesures de sauvegarde de la statuaire extérieure du Grand Palais dans le cadre de la rénovation en cours.

Une autre intervention porte sur la défense des îles de la Cîté et Saint-Louis à l’occasion des projets pharaoniques de réaménagement de l’Hôtel-Dieu et de l’ancien Palais de Justice.

Comme lors de la création de notre association, de graves menaces continuent en effet de peser sur l’avenir de Paris et SOS Paris inscrit son action dans un souci d’alerte et de vigilance sous forme de mobilisation de l’opinion et d’influence.

A cet égard, un remerciement est adressé à tous les adhérents, amis, membres du bureau qui consacrent temps et énergie à cette cause.

La présence dans cette salle de représentants d’associations amies poursuivant les mêmes objectifs est un réel soutien.

A l’issue de l’assemblée, les participants ont pu assister à la conférence donnée à leur intention par Monsieur Rodolphe Trouilleux, écrivain, sur le thème « Paris… toujours ».

Cette conférence a été suivie d’une présentation apéritive des prochaines visites sur le thème du temps dans les rues de Paris par Béatrice Hignard, guide d’« 1Paris2rêve ».

Rapport moral

Plus que jamais notre objectif de défense du patrimoine bâti parisien et de son environnement qui constitue notre cadre de vie a été mis en avant en 2018. La mission confiée à Monsieur Stéphane Bern par le président de la République a été un succès, à tel point que les pouvoirs publics n’ont eu de cesse de reprendre une partie des sommes collectées par le biais d’une ponction fiscale sur les paris.

Dans le même temps, les manifestants de la fin de l’année se sont pris à des monuments emblématiques du patrimoine parisien tels que les sculptures de l’Arc de Triomphe.

Mais surtout, l’approche d’échéances électorales décisives pour l’avenir de la capitale aiguise les appétits et donne lieu à toutes les surenchères.

En outre, les projets liés à la tenue dans Paris même, en 2024, des Jeux Olympiques nous poussent à être extrêmement vigilants pour éviter une dégradation irrémédiable de quartiers entiers.

Déceptions et échecs

Plusieurs de nos récents combats n’ont pas été couronnés de succès et ont mis en évidence l’incompatibilité manifeste entre appétit du lucre et sens esthétique chez certains membres de ce qu’on appelle l‘élite. Ne revenons pas sur l’abandon d’une parcelle d’espace public au profit d’une Fondation emblématique de la mode française au Bois de Boulogne. Ni, pour les mêmes bénéficiaires, l’altération de la perspective de la rue de Rivoli.

Malgré le rude combat mené par plusieurs associations, dont SOS Paris, et animé avec enthousiasme par Lise Bloch Morhange, le court de tennis de la FFT de Roland Garros a vu le jour et s’enfonce maintenant dans le terrain des Serres d’Auteuil.

L’énorme blockhaus du Tribunal d’Instance de Paris trône dorénavant au bord du périphérique nord, ce qui transforme ce quartier en une zone sans âme.

Au fond, Paris donne l’impression d’être restée une ville d’Ancien Régime où tout doit s’édifier à l’intérieur de l’enceinte pour rester dans la mouvance de la municipalité et ne rien devoir aux autorités voisines. C’est pourquoi, peu à peu, émerge l’idée d’une enceinte de tours le long du périphérique pour édifier un nouveau Carcassonne du 21e siècle.

Joies et combats

Heureusement, plusieurs projets parisiens réconfortants se poursuivent. La restauration, certes lente à notre goût, des édifices cultuels. La façade de Saint-Augustin a été inaugurée et la Trinité est maintenant sous échafaudage pour analyse, avant le démarrage des travaux. La rénovation des fresques de Saint-Germain-des-Prés se poursuit et plusieurs projets sont en cours pour la restauration de l’inestimable patrimoine mobilier que renferment nos édifices religieux.

Aux côtés de l’APPC (Association Pour la Protection du Patrimoine de la Synagogue Copernic), nous encourageons les actions destinées à sauvegarder ce témoin de l’architecture religieuse du début du 20e siècle.

Dans le même esprit, SOS Paris a participé aux actions en vue d’éviter que ne soit vandalisé le site, le jardin et les bâtiments de l’ESPCI (Ecole Supérieure de Physique et de Chimie) de la rue Vauquelin dans le 5e arrondissement. Malheureusement, les juges du tribunal administratif de Paris ont eu une vision différente de la défense du patrimoine et leur jugement en première instance nous a été défavorable. Il est vrai que la défense des arbres n’est pas encore enseignée dans les cours de droit public !

Malgré tout, plusieurs projets actuels vont mobiliser nos forces au cours des mois qui viennent. Je veux citer en premier lieu les atteintes régulières contre les berges de la Seine. A ce sujet, nous saluons la création de l’Association « la Seine n’est pas à vendre » et ses efforts pour éviter que ne se construisent des bâtiments sur les quais hauts, ni sur le fleuve lui-même (passerelles bâties sur la Seine, densification de la place Mazas, occupation du parvis de la Maison de la Radio).

Deux autres projets importants sollicitent notre vigilance : le réaménagement de la gare du Nord et de ses abords, l’aménagement du quartier de la gare Montparnasse et la restruc-turation de la tour Montparnasse. Il est prévu que celle-ci soit élargie, rehaussée, bref qu’elle prenne de l’embonpoint et soit abondamment végétalisée…

Tour Triangle olympique

Enfin, vous avez sans doute tous été informés de la parution le 12 février 2019 d’un décret, pris en application de l’article 20 de la loi ELAN, prévoyant de passer le niveau de première instance administrative pour tout projet situé sur un périmètre dès lors que celui-ci est déclaré essentiel pour le succès des Jeux Olympiques de 2024. Ce sera le cas pour les abords de la Porte de Versailles et, par conséquent, pour l’emplacement où il est prévu d’édifier la tour Triangle.

Site internet SOS Paris

Au cours des prochains mois, un site Web –exclusivement destiné à SOS Paris– va être lancé et Philippe K. a bien voulu accepter de se charger de le faire vivre. Toutefois, tous ceux qui voudraient nous aider à le nourrir seront les bienvenus. Enfin, comme les années précédentes, c’est une ardente obligation pour chacun de nous, pour chacun de vous, de travailler à étoffer le nombre de nos adhérents et à de chercher à mobiliser de jeunes actifs comme adhérents à nos côtés. Surtout, veillons à rendre SOS Paris attirante pour toutes les tranches d’âge.

Rapport financier

L’exercice 2018 présente un niveau de charges comparable à celui des précédents exercices, en dépit d’un montant de 5 775 euros supporté en frais de procédure. Le montant des cotisations encaissées a diminué de près de 5000 euros par rapport à l’exercice précédent au cours duquel un appel spécial aux dons avait été fait. De ce fait, l’exercice 2017 se solde par une perte de 4 467 euros, à rapprocher des frais de procédures supportés au cours de l’exercice. L’équilibre de nos comptes repose donc plus que jamais sur nos adhérents et en second lieu sur les subventions obtenues : • la subvention que la ville de Paris nous a, cette année, accordée et dont nous la remercions vivement. Elle est le signe de reconnaissance de notre légitimité et de notre immersion réelle dans la vie de Paris et des Parisiens ; • le versement annuel de la Fondation de France, rémunérant un legs fait à notre profit il y a quelques années ;

Il est donc plus que jamais nécessaire : • de recruter de nouveaux adhérents • de veiller à financer d’éventuelles actions en justice par des appels de fonds spécifiquement dédiés • d’améliorer notre gestion administrative.