Canicule : détruire nos rares ilots de fraîcheur relève de l’inconscience

Les périodes de canicules s’enchainent. Les températures atteignent des sommets en zone urbaine dans nos villes bétonnées et bitumées à outrance. Mais la nature, les arbres peuvent nous aider à combattre efficacement les effets du dérèglement climatique tout en le réduisant. La Ville de Paris clame son souci environnemental : elle débitume quelques cours d’école, créant des « oasis » de mini parterres, elle va replanter des « forêts urbaines » de vingtaines arbres ici ou là, remettre du vert ou de la pelouse sur quelques places. Elle peine à mettre en terre ou en pots ses 20 000 arbres qui ont bien du mal à prendre au milieu de tous les réseaux enterrés. Mais est-ce à l’échelle du problème ? Comment comprendre qu’elle détruise sans vergogne les ilots de fraîcheur existants ? Comment expliquer cette bétonisation d’un quart du jardin de la Cité Universitaire Internationale, des terrains de sport de Netter-Debergue, des espaces en pleine terre de l’ilot Navarre, du Village Reille, Saint-Vincent-de-Paul, etc ? Pourquoi des projets Parisculteurs contraires à l’environnement sur les Réservoirs de Charonne, Grenelle ? Pour faire du chiffre ?

Voici de vrais chiffres qui démontrent, s’il le fallait encore, l’efficacité des espaces végétalisés EN PLEINE TERRE : le 25 août nos amis de Lachaise en Action mesuraient sur le TEP Ménilmontant en friche 24,3° C contre 29,5° C. Pour ADA 13, le pic à 42° C sur rue tombait à 32° C sur l’îlot intérieur planté !

Interdire de détruire les espaces de respiration, voilà comment résister vraiment et tout de suite au réchauffement climatique à Paris.

Christine Nedelec