SOS Paris a été accueilli sur le stand de Sites & Monuments pendant les journées du Salon International du Patrimoine Culturel des 24 au 27 octobre 2019. Nous remercions chaleureusement le président Julien Lacaze de son hospitalité. Cette initiative a permis à notre association d’avoir un point fixe, de mieux connaître les actions et les acteurs des « Sites & Monuments », de distribuer notre bulletin et d’échanger avec les nombreux visiteurs. Le dimanche 27 octobre, certains d’entre nous ont assisté à la conférence intitulée : « De l’art de changer les règles pour s’en affranchir : le cas de Notre-Dame et des sites classés » proposée par Sites & Monuments et animée par Alexandre Gady, Julien Lacaze et Didier Rykner, directeur de la publication de « La Tribune de l’art ». En ce qui concerne Notre-Dame, Alexandre Gady a mis l’accent sur le « déluge médiatique » dont il a fait l’objet, et la volonté de la présidence de la République de préparer très vite -après l’incendie de Notre-Dame- une loi d’exception s’affranchissant des codes existants (patrimoine, environnement, urbanisme). Mais la reculade des autorités a été aussi rapide que la volonté de sortir de la loi commune. Cet état d’esprit valorisant la dérogation comme règle générale, se retrouve évidemment dans la loi Elan (voir pages 14-15 du bulletin nº 105). En ce qui concerne la proposition de déconcentration des autorisations à construire dans les sites classés, la responsabilité de ces avis incomberait alors au préfet de département et la Commission Supérieure des Sites perdrait sa légitimité. Le risque comporterait la prise en compte d’intérêts locaux, quand bien même ils seraient légitimes et, pourraient conduire à la négation de la responsabilité de la société vis-à-vis d’un patrimoine de très grande qualité, reconnu comme national, voire international. Cette prise de position est étonnante, d’autant plus que le système actuel fonctionne très bien pour les ABF ou les inspecteurs régionaux des sites. Le projet de texte ayant fait l’objet d’une opposition très forte de la part des associations du patrimoine et d’une campagne de presse virulente, semble ne plus être plus d’actualité.

Jean-Pierre Courtiau