Site remarquable de la fin 18e siècle, l‘ancien hôpital et son parc, situés 15 avenue du Général-Leclerc, Paris 14ᵉ, risque fortement la bétonnisation.

Propriétaire de l’hôpital La Rochefoucauld, l’AP-HP l’a fermé en 2019. Des négociations sont en cours pour une vente à la Ville de Paris, ce qui serait très souhaitable. Actuellement le bâtiment central est loué au commissariat de police du 14e pour environ deux ans.

Cette « Maison royale de Santé » a vu le jour en 1781, financée par le clergé, la Couronne et Mme de La Rochefoucauld. Conçu par l’architecte J.-D. Antoine, l’ensemble se situe entre l’avenue du Général-Leclerc et l’avenue René Coty, à côté de la « barrière d’Enfer » créée à la même époque. Du côté de cette avenue s’élève encore un témoin du 17e siècle, le « regard du Saux » de l’aqueduc de Médicis qui a permis d’alimenter l’hospice en eau. Le parc, à l’origine immense, a été progressivement morcelé par des constructions de l’Assistance publique, par une poste et ses dépendances et par une voie de chemin de fer.

Vue aérienne de l’ancien hôpital La Rochefoucauld, avec l’avenue René-Coty en haut et l’avenue du Général-Leclerc en bas de l’image

Dès le mois de juillet 2019, le Conseil de Paris, à l’initiative de Carine Petit, maire du 14e, a émis un vœu concernant l’achat du site et la construction de 50% de logements sociaux.

Même si des protections existent, inscription au titre des monuments historiques pour les bâtiments et Espace Vert Protégé dans le dernier Plan Local d’Urbanisme pour le parc, la Ville pourrait construire pour rentabiliser l’achat et confierait l’opération à un aménageur public, après avoir défini de nouvelles orientations du PLU à la fin de l’année. L’idée même de nouvelles constructions qui grignoteraient encore ce parc serait choquante.

Prévu dès l’origine comme espace de promenade et complément indispensable aux soins, ce dernier constitue une entité évidente avec les bâtiments. À la recherche du moindre espace vert face au réchauffement climatique et à la pollution, les Parisiens ne pourraient comprendre que l’on altère celui de La Rochefoucauld ou ses abords. Si «la végétalisation doit gouverner les grandes décisions à Paris » (Christophe Najdovski, adjoint d’Anne Hidalgo, octobre 2020), il est impensable de détériorer un parc existant.

L’achat et l’aménagement de ce site exceptionnel seront symboliques des orientations de la Ville quant à la place de la nature dans la capitale.

Nos demandes

Nous demandons au propriétaire actuel et au futur acheteur de :

  • rénover les bâtiments actuels qui sont protégés au titre de monuments historiques
  • ne plus construire dans le parc qui a été au fil des ans grignoté par des bâtiments de l’Assistance publique
  • agrandir et embellir le parc, pour répondre aux impératifs écologiques actuels
  • préserver toutes les constructions basses et anciennes, dont la poste, avenue du Général-Leclerc, qui confèrent une unité paysagère à l’ensemble
  • maintenir la vocation publique du site, et conserver l’aspect paisible des lieux : un îlot pour « respirer » entre deux avenues au trafic important
  • adopter un projet ambitieux prévoyant une fonction culturelle tant pour les bâtiments que pour le parc. Situé à côté des musées de la Libération et des Catacombes, à proximité des lignes de transport, provenant d’Orly et de Roissy, une vocation culturelle nationale, voire internationale, serait un atout.

Nous attendons de la part de la Ville un débat avec un accès aux orientations actuelles du projet

Signez la pétition

Lien : https://www.change.org/Sauvons_La_Rochefoucauld

Les associations organisent la mobilisation pour la préservation du site.