« Cadenas de l’amour » : des Parisiens excédés nettoient eux-mêmes les ponts piétons de Paris

Passerelle des Arts & Solférino : le problème des cadenas est toujours là ! Celui des tags sur les vitres, aussi. Si ça se voit moins, c’est parce que des riverains exaspérés par l’inaction des pouvoirs publics ont décidé d’agir eux-mêmes. Leur blog (cliquez) : http://decadennassonsparis.blogspot.com/

« Cadenas de l’amour » : des Parisiens excédés nettoient eux-mêmes les ponts piétons de Paris

Passerelle des Arts & Solférino : le problème des cadenas est toujours là ! Celui des tags sur les vitres, aussi. Si ça se voit moins, c’est parce que des riverains exaspérés par l’inaction des pouvoirs publics ont décidé d’agir eux-mêmes. Leur blog : http://decadennassonsparis.blogspot.com/

Les “cadenas de l’amour” qui enlaidissent, abîment et gâchent la vue des ponts et passerelles de Paris depuis 2008 sont principalement le fait d’une petite poignée de vendeurs à la sauvette que les pouvoirs publics semblent ne pas pouvoir ou ne pas vouloir neutraliser.

Après avoir laissé le problème pourrir pendant des années, la mairie avait fait une très inefficace campagne de comm. et avait fini par substituer des panneaux de verre aux grillages des parapets (idem pont de l’Archevêché). Cette solution coûteuse est loin d’être parfaite.

D’une part, les “cadenassages” perdurent sur d’autres parties des ponts (et se sont depuis étendus sur d’autres sites de la ville), d’autre part, les panneaux de verre sont constamment tagués. Et figurez-vous que ce n’est pas tant la mairie qui les nettoie que des Parisiens amoureux de leur ville et exaspérés, qui ont pris le problème à bras le corps et qui passent toutes les semaines sur les ponts pour les entretenir depuis 2016. Ils se sont constitués en association : l’Association des Amis des Ponts Piétons Parisiens.

Il nettoient les tags. Ils enlèvent les cadenas qui reviennent constamment. Depuis le 1er confinement, ils se sont, en plus, attaqué à un très gros morceaux : la passerelle Léopold-Sédar-Senghor (Solférino). Environ un million de cadenas bardaient ses parapets…

Leur constat : quand une portion de garde-corps est débarrassée de cadenas, les cadenas n’y réapparaissent (presque) pas. Le cadenas attire le cadenas. Ils veulent donc supprimer 100% des cadenas. Ils ont fini cette tâche à 95% pont des Arts, et à 80% passerelle Solférino.

Ils y passent des centaines d’heures. Ils sont fiers d’y avoir déjà en grande partie décimé le traffic des vendeurs à la sauvette. Ils veulent ensuite s’attaquer à la passerelle Debilly.

C’est un énorme travail. Ça ne devrait pas être à eux de le faire. En plus de gâcher la vue, les cadenas finissent par abîmer les ouvrages. Mettre des vitres coute une fortune. Il paraîtrait pourtant tellement plus simple de neutraliser ces vendeurs à la sauvette…

L’association investit dans du matériel qui s’use et qu’il faut renouveler : meuleuses, pinces, produit de nettoyage. Elle n’a aucun soutien de la Ville de Paris, ils paient de leur poche. Ils font un appel aux dons et aux bénévoles.

Leur blog (cliquez) : http://decadennassonsparis.blogspot.com/