À partir du 15 octobre 2024, l’escaliers des ébénistes (1820) de la cour du Bel-Air (12e arr.) va être détruit, les caves voûtées d’arêtes (1637) des mousquetaires, qui se trouvent en dessous, vont être endommagées, et le reste du patrimoine de ce site du XVIIe siècle va être mis en péril si Rachida Dati ne pose pas une instance de classement en urgence.

Vous aviez peut-être signé notre pétition « Sauvons l’emblématique cour du Bel-Air, lieu de mémoire de Paris en péril ! » (+ de 18 000 signatures).

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La cour du Bel-Air, rue du Faubourg-Saint-Antoine, site patrimonial, historique et mémoriel, est menacée par un projet totalement aberrant. Le recours des associations auprès du Préfet a été rejeté à cause d’erreurs des services du ministère de la Culture ! Et un ultime recours devant un tribunal doit être rejeté le 15 octobre 2024 – selon la magistrate elle-même – si aucune mesure de protection n’est prise d’ici-là.

Si rien n’est fait par la ministre de la Culture et du Patrimoine, Mme Rachida Dati, avant le 15 octobre 2024, une poignée de membres de la copropriété pourra commencer à détruire ce précieux patrimoine qui devrait être protégé.

Une instance de classement en urgence permettrait, en revanche, de réexaminer les choses.

Si un tel réexamen était décidé par Mme Dati, il permettrait à tous de découvrir que les services du ministère de la Culture n’ont pas tenu compte de l’appel à protéger le site cour du Bel-Air, et en particulier ses escaliers historiques et ses caves voûtées d’arêtes remarquables, lancé par la Cheffe du Service de l’Inventaire elle-même, Mme Julie Guyot-Corteville, le 13 juin 2023 devant la Commission régionale du Patrimoine et de l’Architecture (CRPA) d’Île-de-France :

« Cet ensemble présente un intérêt certain », a dit Mme Guyot-Corteville. « Outre sa morphologie et sa physionomie générale, il conserve des éléments remarquables tels que les caves voûtées d’arêtes sous la maison de maître du XVIIe siècle, les escaliers et certains éléments de décor ». « L’installation d’un ascenseur constitue la première modification substantielle, définitive et donc irréversible de cet ensemble qui aura pour conséquence la modification profonde d’un escalier du XIXe siècle et causera des dommages sur les caves voûtées du XVIIe siècle ». « Cette opération constituera, de fait, un précédent qui ouvrira, potentiellement, le champ à d’autres aménagements de ce type au sein de la cour de Bel Air ». « Tant pour son intérêt historique et patrimonial que par mesure de précaution, et constatant que le régime de protection n’est pas tout à fait adapté au cas présent, on pourrait suggérer qu’un site patrimonial remarquable soit étudié, envisagé, à l’échelle du Faubourg ». (Julie Guyot-Corteville, Cheffe du Service de l’Inventaire, 13 juin 2023)

Si une instance de classement en urgence était décidée par Mme Dati, on découvrirait aussi que les services de son ministère n’ont pas davantage tenu compte de la bétonnisation en cours des exceptionnelles caves voûtées d’arêtes (1637) des mousquetaires, uniques au faubourg Saint-Antoine.

Qu’ils n’ont pas tenu compte de l’impact destructeur qu’aurait sur ces caves voûtées d’arêtes les démolitions nécessaires à l’installation d’un ascenseur au cœur du grand escalier des ébénistes, le détruisant par éventration.

Qu’ils n’ont pas tenu compte de la valeur mémorielle, et donc patrimoniale, des escaliers du XIXe siècle des ébénistes-inventeurs et des premiers jeunes travailleurs d’origine juive déportés et spoliés.

Qu’ils n’ont pas tenu compte de la lettre de l’association Mémoires du Convoi 6 et des camps du Loiret :

« Ces ateliers-habitations, remarquables du point de vue de l’histoire et de l’art, et notamment leurs escaliers du XVIIe et XIXe siècles, véritables vecteurs de mémoire aujourd’hui menacés de démolition faute de protection, ont été les témoins sous l’Occupation de la disparition de plusieurs familles qui vivaient et travaillaient « cour du Bel-Air » et ont été déportées sans retour et spoliées », a écrit au préfet le président de l’association Mémoires du convoi 6 et des camps du Loiret, Alexandre Borycki. « Notre association a été touchée par cette lutte pour la sauvegarde et le classement de la Cour du Bel Air et lui apporte tout son soutien ».

Nous demandons à Rachida Dati, ministre de la Culture et du Patrimoine, de ne pas permettre la destruction d’un lieu de mémoire emblématique qui résume un bout d’histoire de Paris sur quatre siècles. Une instance de classement permettrait de sauvegarder à temps la cour du Bel-Air, un lieu de mémoire qui appartient à tous.

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